En joaillerie ou pour les vitrines des collectionneurs, il existe encore bien d’autres choix de pierres précieuses jaunes.
La topaze jaune a longtemps été associée à la couleur jaune : les amateurs pensaient anciennement que les gemmes jaunes étaient des topazes, et que toutes les topazes étaient jaunes. Ce sont des arrangements particuliers d’atomes dans la structure physique de la gemme, appelés « centre de couleur », qui donnent sa couleur jaune à cette gemme.
La topaze jaune fait partie des variétés de topaze les moins onéreuses. Elle est souvent mêlée de brun, ou d’orange. Attention, lorsque la couleur devient vraiment rouge orangée, elle prend le nom prestigieux de « topaze impériale », gemme rare et très chère. Beaucoup de marchands tentent donc de vendre des topazes jaunes-orange voire tout simplement jaunes sous l’appellation topaze impériale pour faire monter les prix.
Si les topazes jaunes se retrouvent en joaillerie, une grande quantité est aussi chauffée pour produire des topazes roses, plus chères ! On obtient également certaines topazes jaunes en irradiant des topazes incolores (plus abondantes). Ces pierres irradiées sont radioactives un certain temps, voilà pourquoi elles sont « mises en quarantaines » pendant plusieurs mois avant d’être mise sur le marché. Elles ne présentent dès lors aucun danger pour l’homme.
Les principales sources de topaze jaune se situent au Brésil.
Si plus de 80% des zircons vendus pour la joaillerie sont de couleur bleu, cette gemme se trouve également de couleur jaune à l’état naturel. Le zircon jaune provient essentiellement d’Asie du Sud Est ou d’Australie. Lorsque la pierre est bien lumineuse, il peut s’agir d’un excellent choix alternatif pour la réalisation d’un bijou en pierre jaune. Le zircon, s’il est difficile à tailler de part sa relative fragilité, est une gemme superbement brillante grâce à son haut indice de réfraction.
Bien entendu, la tourmaline, pierre multicolore par excellence, existe en jaune ! Il s’agit de la variété de cette gemme que l’on nomme dravite, riche en sodium, magnésium et aluminium. Les principaux gisements se trouvent au Brésil, où abondent ces poches de roches magmatiques appelées pegmatites, ou à Madagascar. Vous choisirez votre tourmaline jaune bien lumineuse, et évidemment le plus eye clean possible.
Certains spécimens, mélanges de dravite et d’uvite, montrent une intense couleur jaune or et sont appelés par les marchands « tourmaline Savannah ». Ils proviennent surtout du Kenza ou de Tanzanie.
Comme vous le savez peut-être, de nos jours la majorité des tourmalines utilisées en joaillerie sont chauffées. Ce traitement est permanent, et en général indétectable par les laboratoires de gemmologie.
Dans la grande famille des béryls, il existe une variété jaune : on l’appelle poétiquement héliodore, signifiant en grec « cadeau du soleil ». La présence de fer dans sa composition lui confère sa couleur. Ses principaux gisements se situent au Brésil.
Le béryl bleu (aigue marine) étant plus populaire que le béryl jaune, il est fréquent de chauffer les héliodores pour obtenir…des aigues marines ! Néanmoins on peut trouver de beaux béryls jaunes naturels pour faire réaliser des bijoux originaux. L’héliodore est souvent disponible en grande taille, et généralement de très bonne pureté. Voilà pourquoi c’est une gemme très appréciée des artistes lapidaires qui réalisent des sculptures.
Le chrysobéryl est une gemme relativement rare, qui peut se décliner du jaune au vert. On la taille souvent en cabochon pour montrer un effet dit « œil de chat », lorsqu’elle est verte. L’alexandrite est une variété de chrysobéryl vert rare et très prisée, qui montre un effet de changement de couleur selon les sources de lumière.
En général, les lapidaires taillent les chrysobéryls jaunes en facettes. Cela donne de superbes pierres lumineuses et brillantes parfaites pour la joaillerie. Il s’agit aussi d’une gemme au prix très abordable, à l’exception bien entendu des spécimens exceptionnels et des alexandrites.
Les chrysobéryls jaunes étaient très populaires à l’époque Victorienne, où on les retrouve en joaillerie sous le terme « chrysolite ».
Parmi les autres pierres jaunes, citons la sphène. Ce silicate de calcium et de titanium, appelé parfois « titanite » montre, comme le diamant, un « feu » intense. On appelle feu les éclats colorés émis par une pierre à haut indice de réfraction lorsqu’on l’expose à la lumière. Il est lié au phénomène de dispersion de la lumière.
La sphène serait un choix très intéressant en joaillerie si elle n’était pas si fragile à tailler.
Elle n’en demeure pas moins une superbe pierre de collection. C’est une gemme totalement naturelle, que l’on trouve à Madagascar, en Europe, au Brésil, au Canada…