En joaillerie, il existe bien entendu d’autres alternatives en matière de pierre précieuse bleue.
Parlons de la tanzanite, superbe matière qui arbore le plus souvent à la fois du bleu et du violet. Elle est souvent disponible en taille conséquente (plus de 3 carats). Cela permet de réaliser des bijoux avec de grosses pierres.
Pour une meilleure qualité, nous vous conseillons de la choisir totalement propre à l’œil, et très faiblement incluse voir propre à la loupe. La couleur doit être harmonieusement répartie, et la taille bien réalisée. Sa couleur dominante peut être bleue, violette, ou les deux.
Si vous préférez les couleurs pâles, l’aigue-marine est là pour vous. Les aigues-marines sont parmi les pierres bleues claires les plus utilisées en joaillerie. Originaires pour la plupart du Brésil, elles arborent en général une teinte douce et pastel.
En réalité le spectre de l’aigue-marine s’étend d’un bleu-vert extrêmement clair à un bleu foncé parfois mêlé de gris, comme dans les pierres les plus intenses de Santa Maria ou de Madagascar. Il existe un écart de prix conséquent entre une aigue-marine claire « classique » et une Santa Maria très saturée. Ces dernières, rares, se négocient en général à des prix premium.
Comme pour la tanzanite, nous vous conseillons d’acquérir des aigues-marines les plus pures possibles. En effet, l’oeil perçoit plus facilement les inclusions sur les pierres claires que sur des pierres foncées. Les prix des aigues-marines « standards » sont très doux. C’est également le cas pour des pierres de plus de 3 à 5 carats, car ces matières sont disponibles en grande quantité.
Connaissez-vous le diamant bleu ? Certains spécimens, tel le diamant bleu de la Couronne française, sont mythiques. Cette variété de diamant naturel est extrêmement rare, aussi la majorité des beaux diamants bleus dépassent le million de dollars aux enchères. Il est néanmoins possible de trouver des pierres de couleur pâle ou grisée à des prix « terrestres ».
La tourmaline existe également en bleu, sous deux variétés essentiellement :
D’abord, la tourmaline indicolite, de couleur bleu tirant vers le vert lagon. Les plus belles doivent être eye clean. Elles existent souvent en grande taille (plus de 3-5 carats). Les lapidaires leur donnent souvent une taille émeraude (pan coupé), pour mettre en valeur la limpidité du cristal. C’est une matière très désirable, dont le prix reste encore raisonnable, sauf pour les pièces exceptionnelles.
Mais pour la tourmaline paraiba, c’est une toute autre histoire ! Cette variété de tourmaline découverte à la fin des années 1980 contient du cuivre, ce qui lui confère une couleur bleue turquoise/bleu néon pouvant être très intense. Elle est rare, et souvent incluse. Cette gemme est désormais immensément populaire, et elle fait l’objet d’une intense spéculation. Son prix n’a plus de limite.
Nous vous conseillons de choisir votre tourmaline paraiba accompagnée d’un certificat de laboratoire précisant qu’elle provient bien du Brésil, et qu’elle contient du cuivre.
Plus confidentielle, l’apatite bleue est une alternative plus économique à la tourmaline paraiba.
La topaze se décline sous différentes teintes de bleu aux appellations imagées : Sky blue, London blue, Swiss Blue… On les trouve en grande quantité, particulièrement la topaze bleue. Elles abondent sur les étals de joaillerie industrielle, en bagues, colliers ou boucles d’oreilles peu chères. Elles subissent le plus souvent un traitement (thermique et irradiation).
Parlons du zircon bleu. A ne pas confondre avec l’oxyde de zirconium (matière synthétique utilisée comme substitut du diamant), il s’agit d’une pierre naturelle en provenance du Sri Lanka ou du Cambodge.
Il est souvent mêlé de vert. Les plus belles matières, rares, peuvent offrir un bleu lagon absolument étincelant. Attention, on obtient souvent cette couleur par traitement, en chauffant des zircons de qualité médiocre.
Il existe d’autres gemmes bleues facettées méconnues. On les utilise parfois en joaillerie, souvent comme alternative à bas prix au traditionnel saphir bleu. La kyanite ou l’iolite en sont des exemples. On trouve également des spécimen bleus de fluorite ou d’apatite. On les utilise rarement en joaillerie du fait de leur faible dureté.
Le quartz de variété macrocristalline n’est pas censé être bleu à l’état naturel. Toutefois, il peut subir un traitement de fracturation suivi d’une imprégnation de couleur bleue par teinture. On peut également le recouvrir d’une fine pellicule d’or (aqua aura) ou de métal coloré. Les producteurs utilisent ces processus pour obtenir des pierres bleues à très faible coût, destinées à la joaillerie fantaisie. Des laboratoires spécialisés peuvent aussi synthétiser directement du quartz bleu.